Il est difficile d'accepter que la torture existe si l'on n'en a jamais été victime. Mais, il est aussi difficile de reconnaître que l'on est capable de torturer les autres. Cela est facile à démontrer :
« Lorsque nous prétendons que l'autre camp, le camp de ceux qui ne sont pas d'accord avec nos idées, est entièrement « mauvais », nous ne sommes pas loin de justifier la guerre contre eux par tous les moyens » - y compris la torture2.
Il existe plusieurs formes de torture : à partir des récits d'exilés originaires des pays en guerre, nous arrivons à une conclusion suivante : il est difficile de savoir, de manière exhaustive, toutes les méthodes utilisées par les tortionnaires les plus aguerris !
Selon la personne qui pratique la torture, sa victime et le but poursuivi dans cette pratique odieuse, diverses formes de torture sont constatées : il y a d'abord la torture physique, qui a directement des conséquences sur la vie psychique du sujet. La torture physique a évolué grâce à la maîtrise des phénomènes de la nature par l'homme. Par exemple, l'électricité et les substances chimiques - sans oublier les armes traditionnelles comme le fouet ! - constituent les premiers outils des tortionnaires cités par les différentes victimes. La torture psychique elle, plus subtile dans certains cas, découle à la fois de la torture physique et de la torture psychologique.
La torture psychologique est le genre de torture intellectuelle - « lavage de cerveau », disent certains -, exclusion sociale ou intoxication des principes et idéologies déformées. Elle peut concerner une seule personne comme elle peut être collective. En somme, toute aliénation mentale est une forme de torture psychologique.
Déogratias
SEBUNUMA
Psychologue
clinicien - Auteur
Titulaire
du Doctorat de
«Recherche
en psychopathologie
fondamentale et
psychanalyse»
de répétition dans les violences collectives ![]() |
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